Politique

Publié le par pierre lastera

Civile ou militaire, la guerre menace les pays pauvres. On a choisi d’être ici ou là, de voir tomber les têtes ou bien les vagues parfaites. C’est notoire, le surfer n’est pas exactement un modèle de conscience politique. Et quand bien même, que faire au juste ? En parler, c’est déjà pas mal et c’est encore trop rare. Mais pour dire quoi ? Que les uns sont des pourris, que les autres ne valent pas mieux et que personne n’est blanc ou noir ? La belle affaire ! Le surfer n’est pas l’ami du système, et peu importe de quel système on parle, c’est le principe même qui le dérange. A la réflexion, a-t-il jamais emporté dans ses bagages un quelconque message global ? Si ce n’est peut-être cette vision que le monde, c’est surtout 1+1+1… Et qu’il appartient ensuite à chacun, pour sa vie propre, de comprendre l’exacte différence entre un « individu » et une « personne ». Pacifique Fiji, pacifique Salomon, pacifique Indo… Fou de surf ou pas, on connaît tous la recette du prochain molotov mondial : 10 % de la population détient 90 % des richesses. Et tout le monde se cache. Ne parlons même pas de la pollution. Ce qu’il reste au surfer c’est, à défaut d’éteindre le brasier, de ne pas jeter d’huile sur le feu. Le seul système auquel il peut prétendre, c’est l’écœurement. « Vivre au bord de l’eau, et regarder le monde mourir. » (Everclear, Sparkle & Fade, 1995) PL (Trip Surf, 22/6/2000)

Publié dans Trip Surf Magazine

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