Pessimiste

No future ? Perturbation du cycle de l’eau, augmentation de fréquence et d’intensité des catastrophes naturelles d’origine climatique. Sécheresses, inondations, tempêtes, cyclones. Montée du niveau de la mer, menace des espaces côtiers. Finies les jolies mangroves, oubliée la Camargue, à mort les récifs coralliens, disparues les plages d’Aquitaine. Le Bangladesh perdra 17 % de sa terre, l’Egypte 1 % de la sienne. Recrudescence de paludisme, extension des maladies infectieuses (salmonellose, choléra), forte baisse de la biodiversité. Réchauffement de la France de 2°C, + 20 % de précipitations en hiver et –15 % en été. Disparition de 30 à 50 % des glaciers alpins, risques d’avalanches en hausse. Affaiblissement possible du Gulf Stream, donc baisse de 4°C de la température de l’eau. Que dites-vous ? Mad Max ? Non, juste le CNRS. En cette fin de millénaire, vous attendiez peut-être un édito optimiste, et il faut maintenant admettre que vous vous mettiez le doigt dans l’œil, et jusqu’au coude. Après Rio en 1992 et Kyoto en 1997, la conférence sur le réchauffement climatique se tient à La Haye. La maîtrise des émissions de gaz à effet de serre mérite un peu plus chaque jour son rang de priorité. David Rousset disait « Les gens normaux ne savent pas que tout est possible ». Y compris le coup de pied au cul général. Et vous, que comptez-vous faire avant que tout cela ne se termine sur un air de punk rock ? PL (Trip Surf, 20/11/2000)